Black bird's echo

Niobe

par Jérôme Florio le 27/05/2009

Note: 5.5    

La Germano-Vénézuélienne Yvonne Cornelius, qui s'est choisi un nom de scène tiré de la mythologie grecque, est un peu difficile à placer sur une carte : comme sa musique, savant collage de sources sonores diverses (samples, instruments, voix filtrées...). Mais ce talent apatride trouve son point d'attache dans une sono mondialisée électro-chic, avec des blip-blip bling-bling nocturnes de DJ jetsetteurs ("Cadillac night") qui rêvent en secret d'aura Hollywoodienne ("Ava Gardner at the swimming pool"). Le dossier de presse utilise d'ailleurs l'expression adéquate de "design électronique"... "Silicone soul", avec ses arrangements de violoncelles signés Eyvind Kang (les mêmes que pour Laura Veirs !), donne pourtant envie d'écouter la suite : Niobe a une voix agréable qui tire vers le jazz, et sait appliquer une texture particulière à tous les sons. Mais pour la vraie magie, on ira plutôt voir du côté de Stina Nordenstam.



NIOBE (Live Ars Electronica 2006)