Malice de beauté

Noï

par Oli le 02/04/2001

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
Un fil


Malice de beauté commence par la découverte du somptueux digipack, une peinture de Radu (l'inséparable dessinateur, membre à part entière du groupe), les textes pensés, pour la plupart par Minh, sont là pour mieux nous enivrer de la musique qui envahit nos oreilles. Power pop ? rock ? S'il faut les comparer, les situer, on doit citer Noir Désir ou Virago car les textes en français nous y ramènent, comme toujours dans ces cas-là... L'album est très homogène, le son est très professionnel, les guitares sont douces et tranchantes, délicieusement électrifiées, le rythme sait emporter au loin ou apaiser. Le titre "Malice de beauté" se place au-dessus de samples de voix tirées de film, face à un "Lolita nie en bloc" pour le côté parlé des couplets et au coeur d'un déluges de riffs chavirant. Les paroles insistent sur les relations humaines, sur les états d'âmes et beaucoup de peine... La musique s’accole et se fond dans les textes, la voix claire et touchante de Minh brise la glace et fait partager des expériences qui semblent réelles. Comment ne pas être touché par un "Un fil" et sa contrebasse enchanteresse ? Comment ne pas être étourdi par "Viens sentir" ou "Clair" ? L'album trébuche un peu avec "Sur mes frères" et son rythme lassant, plus reggae. Mais au sein des douze titres, ce petit accroc (ou ce qui lui ressemble) se fond et disparaît tant l'ensemble est de qualité.