A tout juste vingt-six ans, on a déjà vu comparer Olle Nyman à Van Morrison. Faut pas exagérer ; la voix du jeune Suédois, qui en a certes dans le gosier, fait plutôt penser à celle de Sting quand il la pousse un peu. Nyman joue une pop teintée d'americana bon teint, dans une lumière tamisée (rythmique aux balais, piano, jolies guitares). "Venture" est d'une facture irréprochable, mais il serait malvenu que Olle Nyman récolte les suffrages dûs à des artistes auquel il emprunte beaucoup. Tout d'abord Ed Harcourt ("A train that leaves" et "Guiding light", au banjo, dans le registre Tom Waits légèrement brinquebalant et très clean). Ensuite Joe Henry, pour avoir une idée d'un vrai son Nouvelle-Orléans moite et super classieux. Et enfin son compatriote Nicolaï Dunger, surtout quand Nyman s'essaie à la soul ("Hard way to live") comme Dunger a pu le faire ("Soul Rush", 2001). Ce dernier n'hésite pas à enregistrer des disques en suédois ("Rosten Och Herren", 2007), ce qui est beaucoup moins facilement exploitable et assimilable que la musique d'Olle Nyman.
OLLE NYMAN Don't let those bastards reel you in (Clip 2009)
