State of decadence

Oversoul

par Oli le 17/12/2000

Note: 6.0    

Oversoul apparaît comme un vétéran du métal français (alors qu'ils sont jeunes !) en nous livrant en cette fin 2000 un troisième album (déjà). Si au début, leur métal était très "power", il est aujourd'hui (avec l'âge ?) beaucoup plus calme. Finis les riffs et les BPM qui tombent comme averses de grêles, on est passé au tonnerre qui gronde et qui fait mal quand ça tombe... Le son est aussi beaucoup plus léché, la faute au cerbère Buriez / Kraemer qui a maintenant pris un rythme de croisière assez impressionnant pour les productions métalliques... La plus nette évolution du son est dans le chant, beaucoup plus varié et surtout plus clair ! L'agressivité constante et la hargne qui régnaient autrefois ont fait place à un chant distinct, calme et apaisé par moment, trafiqué à d'autres ("Too far"), souvent très mélodique ("My father"). Forcément le tempo suit et basse et batterie ont appris à restreindre leurs rythmes effrénés pour mettre en valeur leur plombage et les guitares ("Livin' dust"). Quand on couple le tout, on a "Decadence", un morceau qui résume assez bien l'album, même si parfois la voix se perd un peu dans son côté brutal. Notons que du côté des paroles, on tape toujours plus ou moins dans le même registre, la condition (in)humaine. Outre les petits effets de stéréo, on s'amusera aussi à chercher les passages (le passage ?) où une guitare passe en son clair ("Fear me"). En somme, c'est du Oversoul en plus lent, plus posé... Avec cependant des morceaux un peu rengaine qui ont du mal à passer ("Dirty trick", "Meantime"). Mais Oversoul ne reste pas immobile, cherche une nouvelle voie, "A free caste" (une nouvelle voix ?). A part les adorateurs du premier album, personne ne leur en voudra. On ne peut présupposer de la suite de leur carrière mais cet album apparaît comme charnière... Pour le clore et également en finir avec cette critique, un petit mot sur "Owl song", un instrumental qui réunit voix samplée (extrait de film ?), chants tribaux, rythmes saccadés et pauses... avant de repartir donc.