| | | par Olivier Santraine le 15/08/2001
| Morceaux qui Tuent
Password
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| Piano Magic est un peu l'archétype du groupe underground très underground : plusieurs albums sortis sous le manteau, une discographie éparpillée sur différents labels, des collaborations multiples. Le groupe est d'ailleurs à géométrie très variable, le seul Glen Johnson figurant depuis le début de l'aventure, les musiciens tournent, se remplaçent à chaque disque. La musique elle même change souvent d'apparence. Sur "Artists' rifles", trois styles s'opposent, entre le pop-rock calme, les mélodies sombres et les instrumentaux plus expérimentaux. Ces derniers servent surtout d'intermèdes, oscillant entre rythmiques sauvages maintenues en cage et roulements de tambours militaires défaits. Le côté obscur occupe une bonne partie du disque. Il se distingue par des voix éthérées (féminine ou masculine) et des arrangements soyeux, avec des instruments classiques, dans la lignée "Black tape for a blue girl" ou des compilations "Heavenly voices". L'aspect enregistrement quatre pistes qui caractérisait jusque ici la carrière de Piano Magic a disparu, la production est enfin honnête. Pour finir, le pop-rock avec surtout "Password", une superbe mélodie qui boucle, un chant calme qui ne demande qu'a exploser et une basse tentaculaire. Toute résistance est inutile. On est rapidement conquis par ce disque, très attachant. A faire découvrir surtout à tous ceux qui croient que la vraie musique indépendante est inécoutable.
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