| | | par Francois Branchon le 01/02/1999
| Morceaux qui Tuent
La bête est revenue
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| On aime bien Pierre Perret et son éternel côté espiègle chapardeur de confitures, son culte de la langue et des mots, son amour épicurien de l'art de vivre. On a déjà connu Pierre Perret antiraciste ("Lily"), mais quand il prend parti contre la bête immonde, ses vers deviennent de redoutables directs du gauche ! "La bête est revenue" ajoute une corde à son arc et la flèche, plongée dans un curare que ne renierait pas le traqueur de sauvageons, vise particulièrement juste et fort. Le Perret de 98 prend parti, prenant pour emblème de retour revendiqué sa contribution personnelle contre le FN, muant sa poétique en subtil engagement. Car elle est diablement bien tournée cette diatribe contre l'extrême droite de notre Pierrot sur ses ergots. Pour lier un peu plus la sauce, Perret en rajoute une louche en fin d'album avec "Louis Ferdinand", histoire de mettre définitivement son poing sur le "i" de Céline.
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