Southern lord

Probot

par Sylvain Zanoni le 20/05/2004

Note: 6.0    

Depuis la fin de Nirvana, Dave Grohl, électron libre du monde de la batterie, va, avec son jeu multivitaminé, de projet en projet, particulièrement les Foo Fighters, Queens of the Stone Age mais aussi Probot, dont la philosophie tient en quelques mots : “j’écris des chansons qui font saigner les oreilles et je propose à des pointures metal de venir les jouer sur mon disque”.

Du beau linge donc ici, Max Cavalera (Sepultura, Soulfly), Lemmy (Motorhead), Mike Dean (Corrosion of Conformity), Lee Dorrian (Cathedral, Napalm Death)... Les morceaux sont simples, directs et la plupart du temps décoiffent à mort. L’approche de composer dans un style proche de celui de l’invité est plutôt intéressante, on jurerait ainsi entendre, chanté par Lemmy, un inédit de Motorhead période “Overkill” ("Shake your blood"). Le son est très américain, axé années 70, épais et saturé en lipides (on sent le passage de Grohl chez les Queens of the Stone Age). L’album est très varié, passant du hardcore au grunge, on y sent le plaisir de jouer entre potes, mais sans pour autant faire progresser les sonorités habituelles du Stoner.

Avec quelques prestations plutôt anecdotiques ("Ice cold man", "Silent spring"), le disque prendra volontiers la poussière, mais c'est avec plaisir que l'on reviendra vers lui, par temps de disette musicale (c'est à dire souvent) ou pour le fond sonore d'une soirée.