Projection privée

René Aubry

par Francois Branchon le 28/12/2004

Note: 6.0    

René Aubry a beaucoup de savoir-faire, joueur émérite de mandoline, il fait défiler ici les images d'un film imaginaire, aux fortes effluves de tango, une bande son à la Astor Piazzola cependant curieusement censée être inspirée par les personnages de San-Antonio. Les ambiances sont à la fois très soft et incitant à danser, quelquefois linéaires à la manière des musiques de Carlos d'Alessio pour les films de Marguerite Duras.

Simplement, René Aubry - aux voix, à la mandoline, aux guitares et au cymbalum, instrument présent dans le monde rock via Lisa Gerrard dans Dead Can Dance - s'est passé de rythmique vivante et de cuivres, tous confié à l'électronique et à la programmation. Un contre-sens à mon goût, qui rend assez vite lassant un projet boisé et supposé chaleureux, surtout lorsqu'Aubry le vante lui-même, en prétendant "entendre Berurier derrière le tuba et la grosse caisse".