Wave of light by wave of light

Scannerfunk

par Martin Dekeyser le 18/05/2001

Note: 6.0    

Début des années 80 à Londres, Robin Rimbaud compose des bandes originales pour les films de Derek Jarman. Mais c'est en 1992 qu'il acquiert le surnom de Scanner en utilisant ce gadget qui permet d'espionner les conversations téléphoniques. Il enregistre toute une série de moments d'intimité qu'il exploite ensuite sur deux albums ("Scanner 1" en 1992 et "Scanner 2" en 1993, tous deux chez Ash International). Encensé depuis par le magazine musical d'avant-garde anglais "Wire", Scanner a sorti environ une quinzaine d'albums sous son nom, d'autres encore sous différents pseudonymes (Robin Rimbaud, Trawl, Snappy Sid, …), passant du collage sonore à la techno, via l'ambient et la drum'n'bass. Prônant la libre accessibilité à la création musicale pour tout un chacun, il emploie en tout et pour tout un matériel très sommaire (magnéto quatre pistes pour le mastering, un PC pour les boucles et une table de mixage). Pour ce "Wave of light by wave of light" (paraissant chez Boudisque d'Amsterdam), Scannerfunk s'est adjoint un patronyme de circonstance pour un album electro plus transpirant ("funk") et accessible qu'auparavant (le premier single "Spinique", "Automatic" et "Vault" lorgnant clairement vers la techno). La majorité des morceaux sont très longs et parcourus de nappes amples et cycliques ("Light turned down") un peu à la manière de cette onde lumineuse qui intitule l'album. Mais n'exagérons rien, dans l'ensemble, il vous sera tout de même relativement difficile de vous trémousser à l'écoute de cette plaque. Il faut espérer que la meilleure accessibilité de cet album et sa plus que probable meilleure distribution mèneront de nouveaux auditeurs, curieux, vers une discographie extrêmement créative et originale.