Diamonds are forever (The remixes album)

Shirley Bassey

par Francois Branchon le 19/09/2000

Note: 5.0    

Egérie des grandes productions américaines chantilly (un versant de la musique qui faisait proprement gerber les amateurs de pop-rock d'alors), il était prévisible que Shirley Bassey se retrouve à son tour phagocytée par ce furieux mouvement de balancier, consacrant comme absolues les références glamour et kitsch, de John Barry à Burt Bacharach. Shirley Bassey n'est vraiment convaincante que dans son répertoire de musiques de films, où sa voix puissante, massive et lumineuse émerge sans peine des marées de violons et souligne magistralement des productions aussi "lookées" que les vieux James Bond, le thème de "Goldfinger" (1965) étant un modèle du genre : quelle autre voix aurait bien pu faire le pendant à la force terrifiante du chinois aux phalanges malaxeuses de balles de golf ? En revanche, ses reprises de chansons, "Light my fire" des Doors, "Spinning wheel" de Blood, Sweat & Tears ou "If you go away" (adaptation américaine de "Ne me quitte pas" de Brel) sont de second ordre. Les arrangements des remixeurs de la dame sont inégaux : ceux des BOF sont emballants, Propellerheads ("Goldfinger"), Mantronix ("Diamonds are forever"), Groove Armada ("Never, never, never"), mais les autres (Kenny Dope, awayTeam, Dj Spinna, Twelftree) sont sans grand relief ou confus (Wild Oscar), pire même pour Dj Skymoo, qui transforme la reprise de Brel (à l'origine poignante) en déluge disco incongru.