| | | par Francois Branchon le 31/01/2005
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| Les pommes et les poires, le yin et le yang, Choron et sa bouteille de blanc... la vie marche par paire. Celle que forment Paul Simon et Arthur Garfunkel fait tellement partie des meubles que leur nouvelle "nouvelle reformation" à l'été 2004 pour une tournée mondiale est passée quasi inaperçue, sauf bien sur des promoteurs et des milliers de quinquagénaires venus remplir les salles.
En 1981, la première des "reformations" du duo portait l'émotion sincère et non feinte des retrouvailles, le temps d'un unique concert à Central Park qui semblait suspendre le temps, quand le soir tombé le puzzle fragile des voix se recomposait. Événement d'autant plus rare qu'il était ponctuel. Aujourd'hui, en 2004, les retrouvailles sont industrialisées, les reformations cotées au Nasdaq. C'est donc une tournée mondiale (passée par Paris Bercy en juillet 2004, places de 90 à 140€ !!) qui se proposait de remettre en lumière "le duo le plus précieux de l'histoire de la musique" avec, en cas de panne d'ampoules, les Everly Brothers en "invités surprise".
Le répertoire est complet, présenté en acoustique ou réarrangé, et paradoxe, ce sont les morceaux retravaillés "au goût du jour" qui sonnent vieillis et un rien pesant, tandis que ceux joués sobrement à deux guitares sèches gardent encore intacte leur force originelle. L'apparition des frères Everly est évidemment un grand moment (un titre ici "Bye bye love", deux supplémentaires sur le Dvd), ils n'ont rien perdu de leur punch, et on salue le panache de Simon & Garfunkel de faire monter à leurs côtés sur scène ceux auxquels ils empruntèrent autant.
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