Big world small world

Smith & Mighty

par Christophe Nicolaïdis le 25/02/2000

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
No justice


Roni Size, Portishead et Massive Attack ont beau en occuper les têtes de chapitre, personne ne niera l'importance de Rob Smith et Ray Mighty dans le grand livre d'histoire de la musique de Bristol. En raison de nombreuses galères (surtout contractuelles), le duo eut beaucoup de mal à se faire un nom au-delà d'un cercle underground. "Big world small world", leur premier véritable album en quinze ans, regorge de sons et mélodies empruntés au reggae, au dub et au trip-hop, la composante première restant la jungle. L'esprit "underground", axé sur la drum & bass et les expérimentations, laisse souvent la place à des titres plus accessibles et le son est toujours beau. Trois chanteurs (Rudy Lee, Niji 40 et Kelz) et trois chanteuses (Tammy Payne, L.D. et Alice Perrera) se partagent les onze titres, concrétisant ainsi un retour aux voix dans un univers musical où la basse donne le pouls. Et même lorsque Smith & Mighty utilisent quelques ficelles ("The way we feel"), leur talent donne au morceau une grande puissance émotionnelle (la chanteuse L.D est une vraie révélation). Le projet personnel enfin réalisé d'un groupe à la paternité considérable (La réédition de leur introuvable premier album "Bass is maternal" est annoncée chez K7).