| | | par Francois Branchon le 04/09/1999
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| Un album dédié aux "murder ballads", terme difficile à traduire en français en raison de l'absence d'un genre musical lié à la mort et à la prison dans le répertoire des chanteurs hexagonaux. Le folk américain traditionnel l'a érigé en style et plus récemment, Nick Cave leur a consacré un album et Kurt Cobain y a fait quelques incursions. Formé par Anna Domino (une longue carrière sur les labels belges des années quatre-vingt et une longue expérience de mélanger avant-garde et traditions) et son mari Michel Delory, voici donc le groupe Snakefarm. Si les morceaux choisis sont (volontairement ?) tout terrain ("House of the risin sun", "Tom Dooley", "Banks of the Ohio", "Frankie and Johnny" sont d'authentiques "hits" historiques), ils sont curieusement enjolivés d'étranges effets digitaux. Tout laisse croire qu'en tenant à être absolument "différent", Snakefarm a remplacé le feeling par le gimmick et sonne le plus souvent maniéré. Et lorsque la voix d'Anna Domino se pose, on ne peut s'empêcher de penser que le morceau irait comme un gant à Beth Gibbons de Portishead.
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