Untried ways

Solaris Great Confusion

par Jérôme Florio le 28/09/2020

Note: 7.0    

Le nom étrange du groupe est à l’opposé de sa musique, qui loin de créer la confusion cherche plutôt à installer une ambiance posée, harmonieuse, créée avec un grand soin du détail. C’est le travail patient du Strasbourgeois Stephan Nieser, dont l’inspiration semble modelée par les grands espaces américains, entre représentation mythifiée et espace mental comme un refuge à l’écart du fracas du monde.
La voix accroche, baryton avec un vibrato profond comme celui de John Grant ou Taylor Kirk (Timber Timbre) : une promesse d’alcool fort qui s’évente assez vite mais dont subsiste la solide charpente du breuvage.
On préfère quand Solaris s’écarte le plus des références Us sans surprises (la country de "So close to Marlene") pour insister sur la finesse des arrangements de "Untried ways", "Inside a hollow tree", "Traffic jam" ou le duo "I wish I was blind" avec Zeynep Kaya qui rappelle les Tindersticks des débuts. Se dégage de l’ensemble une impression d’une force tranquille, qui avance à un rythme égal, en chemin vers ce que les philosophes stoïciens nomment l’ataraxie : l’absence de troubles, la tranquillité de l’âme.



SOLARIS GREAT CONFUSION Untried ways (Clip 2020)