"Meet
me at the Empire" est une affaire de famille pour le jeune
mancunien Laurie Hulme : le dénommé Walter, qui donne à la fois
son nom au groupe et dont la vie inspire les textes de Laurie, n'est
autre que son grand-père ; et le cousin Ed se charge de la
production. Pour autant la fibre biographique n'est qu'un prétexte
pour que Laurie canalise son travail - il porte ces chansons depuis
plusieurs années - et livre avec ce premier disque un condensé
parfait de pop intelligente et accrocheuse, qui ravira par exemple
les amateurs de Soltero ou Death Cab for Cutie. Dans une thématique
similaire c'est bien meilleur que le lénifiant "Carrie &
Lowell" de Sufjan Stevens (2015).
Quels
que soient les arrangements, des plus acoustiques ("Purple
blue", les légères et presque folk "Flowers on the
windowsill", "Competition, diffidence and glory") aux
cavalcades électriques ("Dunkirk") parfois atmosphériques
("The three legged race") la personnalité et la voix de
Laurie Hulme forcent l'attention : on est saisis dès "Tougher
than a soldier's boots", et à peine arrivés aux deux tiers la
pop parfaite de "Moon / Two out of ten" finit de placer sur
orbite un vrai bon disque à la qualité d'écriture enthousiasmante.
SONGS FOR WALTER Useless (Clip 2016)
SONGS FOR WALTER Meet me at the Empire (Clip 2012)