Hold up

Superfunk

par Christophe Nicolaïdis le 01/05/2000

Note: 5.0    

Hold up porte bien son nom, à savoir un album qui surfe sur la vague du recyclage avec une naïveté peu crédible. Premier opus d'un groupe de trois Dj marseillais, c'est sur le label "Fiat Lux" (dédié à la house frenchie classieuse) que Superfunk peut enfin asséner ses rythmiques massives (et peu subtiles). On retrouve des samples archi-connus, des rappels de jeunesse disco et une tendance à la reconversion d'un funk qui n'en a pas vraiment besoin. Certes l'album n'est pas conçu pour l'écoute, ses recettes classiques (basses en sourdine qui émergent, montées rythmiques brutales et échantillons clins d'œil de la musique black) usent très vite et l'écoute entière vire au trop plein. Il est juste conçu pour vivre sur les dancefloors de France et de Navarre. Et cet objectif est atteint haut la main, grâce à une "pumpin' house" des plus sautillantes, pas innovante pour un sou mais facile à danser. On ne peut cependant pas être totalement négatif car, même s'il y a un évident "rapt musical", il est assumé (c'est son titre), positif et sympathique. Le latin house "Last dance in Copacabana" ou l'électro "Endless street" télescopent d'autres références majeures comme le disco pompeux avec "Hold up" et des intermèdes à la P. Funk ("Brixton bass 95°"). "Electrique" est effectivement électrique, "Back to disco" ressemble à de la disco et le tube "Lucky star" sort honorablement du lot, grâce à une voix plutôt touchante. Parfait pour certaines soirées, on pourra y piocher quelques gros sons festifs, un disque populaire qui plaira à ceux pour qui "musique = sortir en boîte".