Electric warrior

T. Rex

par Francois Branchon le 01/01/1999

Note: 6.0    

Album jumeau de "T. Rex", d'après la mue définitive de 1971, quand Bolan change Tyrannosaurus Rex en T. Rex et invente le glam rock avant l'heure, copié et dépassé (surclassé) par Bowie l'année suivante ("Ziggy Stardust"), puis joyeusement récupéré par le business en 1973 avec les grotesques Gary Glitter et Rubettes (à vomir dans l'ordre !). Les mélodies tarabiscotées, les rythmes sautillants et les vocaux lancinants sont bien oubliés. Place aux petits morceaux sur mesure, calibrés pour faire tilt. Et ils vont le faire ! "Get it on", "Jeepster", "Mambo sun", "Hot love", "Ride a white swan"... tous vont atteindre les sommets, entre 71 et 74. Ce n'est plus de la simplification, mais du simplisme, et Bolan va le payer cash. Les clientèles de hit parades sont par essence volatiles, passant de la "chose à la mode" à la suivante sans état d'âme, et les gamines qui en constituent la majorité vont l'abandonner pour se donner sans retenue aux copies édulcorées d'outre-Atlantique, Osmonds, David Cassidy... La route jusque là dégagée vers les sommets va devenir de plus en plus tortueuse pour Bolan, passant d'exil aux Usa en retours ratés, de tournées en présentation de shows Tv, jusqu'au platane barrant la route de la belle limousine, un jour de 77 pour le crash-rideau final. Il avait 30 ans. Réédition au son correct mais à la présentation indigente (pas de livret).