| | | par Francois Branchon le 18/09/1999
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| Venue de nulle part, ou de quinze ans de traversée du désert, "Time peace", la "résurrection" d'il y a deux ans de Terry Callier fut lumineuse. Une musique hybride de jazz et de soul, une voix douce et une atmosphère contemplative. Au fil de son déroulement, des interventions de musiciens "habités" (Pharoah Sanders) venaient enfoncer un clou en or massif. Les premières mesures de "When my lady dance", le morceau d'ouverture de "Lifetime" ne disent pas autre chose : une contrebasse solitaire, bientôt suivie d'arpèges de guitare acoustique et la voix qui vient délicatement se poser... C'est bien la même atmosphère, le même souffle, le même esprit. Mais ce n'est que cela, comme si Terry Callier se réfugiait derrière une recette, s'imitant lui-même. Les compositions ne retrouvent jamais la force de "Time peace" (le morceau) et Sanders n'est plus là. "Lifetime" sort peut-être trop tôt. Il ressemble à un "Time peace" bis et comme à l'habitude, la copie ne vaut jamais l'original.
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