The best of

The Animals

par Francois Branchon le 14/08/2000

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
Don't let me be misunderstood
I'm crying
I'm mad again
Bring it on home to me
We've gotta get out of this place
I believe to my soul


Les discographies de beaucoup de groupes 60's sont rarement rééditées (faute de ventes potentielles suffisantes) par les major companies qui les possèdent et ne doivent le prolongement de leur vie qu'à la conviction de quelques labels (Sundazed, Rhino, Repertoire, Edsel, BGO...) malheureusement pas (ou très mal) distribués en France. Universal a amorcé un changement de cap et propose les albums originaux des Them, John Mayall ou Traffic. EMI, de loin la plus à la traîne sur la question (existe-t-il un "special marketing" chez eux ?) se distingue ce mois-ci avec un album des Animals. Certes il ne s'agit que d'un "best of" et il faudra attendre encore avant d'avoir en mains "In the beginning", "Animal tracks" ou "Animalism", mais la sélection est pour une fois très bien faite, n'oubliant pas les faces B, souvent indispensables. Aaah le plaisir immense et pervers de "I'm mad again" (reprise vibrante de John Lee Hooker), "Dimples" du même Hooker ou "I believe to my soul" de Ray Charles. Sinon, ils sont tous là, les hits du groupe de Eric Burdon, le petit blanc de Newcastle qui rêvait d'être noir, et qui, pendant deux petites années (1964 et 65) tint dans les charts la dragée haute aux Beatles et aux Stones : le fabuleux "I'm crying", "We've gotta get out of this place", "Boom boom", "The house of the rising sun" (que s'empressa de convertir en "Pénitencier" notre prédateur national), "Bring it on home to me" (idem ! "Reviens donc chez nous"), "It's my life" et le fabuleux "Don't let me be misunderstood". Le son et la production sont bien sûr datés, mais les tripes et le coeur qu'Eric Burdon balance dans ses chansons sont intemporels.