Black Rebel Motorcycle Club

The Black Rebel Motorcycle Club

par Alexandre Leroy le 10/02/2002

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
Salvation
Whatever happened to my rock'n'roll (punk song)
As sure as the sun
Rifles
Head up high


Un nom hallucinant (inspiré par Marlon Brando et son "Equipée sauvage"), une pochette noir & blanc avec trois jeunes poseurs avachis devant un mur de béton crado, un look entre The Cure et Oasis : de quoi faire peur au premier abord. Pourtant, derrière cette attitude exploitant les clichés éculés de l'univers rock se cache un des meilleurs disques du genre depuis bien longtemps. BRMC sort du placard les pédales fuzz et les wha wha, et se déchaîne dans des envolées de basse-guitare-batterie extrêmement inspirées. Du déluge de décibels de "Whatever happened to my rock'n'roll (punk song)", qui réveillerait un mort, à la subtilité de "Red eyes and tears", dont la slide guitar respire le Zeppelin de Jimmy Page, le bonheur est total. La formule magique du trio trouve un équilibre idéal, avec grosse basse ronflante, saturations phasées à l'ancienne, batterie binaire et voix traînante. Pas une note de trop, ce disque s'écoute en boucle de la première à la dernière plage, sans lassitude. Il fourmille d'influences et fusionne les idées piochées dans la discothèque idéale des trente dernières années, avec une grande cohérence : psychédélisme ("Love burns" ," Rifles"), punk ("Wathever"), hard rock seventies ("Red eyes and tears"), brit-pop ("Too real" , "Love burns"), glam rock ("Salvation" ,"Awake") et blues ("Spread your love", un shuffle avec harmonica et accords de guitare joués en slide). En bonus le livret, plein de photos amusantes du groupe (sur scène nimbés de lumière rouge, traversant la route, en studio, en cuir...). Neil Young avait raison : rock'n'roll can never die.