| | | par Francois Branchon le 04/09/1999
| | |
| Le mythique créateur du Liberation Music Orchestra en 1968, ancien sideman d'Ornette Coleman et inspirateur de toute une génération de contrebassistes avait depuis longtemps ce projet de réaliser un album avec un chanteur. Mais ses projets parallèles (duos avec Pat Metheny ou Kenny Baron) et la volonté de prendre un "grand" (de la trempe des Sinatra, Johnny Hartman ou Billie Holiday) rendait le projet long à mûrir. Ils seront finalement deux du voyage : Shirley Horn (qu'on ne présente plus) et Bill Henderson, ancien chanteur du big band de Count Basie, reconverti dans le cinéma ("L'arme fatale 4", "Maverick"...). Sa voix est parfaite et méritait la (re)découverte. Haden est lui de plus en plus sobre et ses compositions sont un modèle de simplicité. Le pianiste et aussi arrangeur hollandais Alan Broadbent intègre à l'album deux adaptations de Ravel et Rachmaninoff, cela comme une lettre à la poste. Petite fantaisie : Haden (en cachette parait-il de ses chanteurs) a enregistré les vocaux de "Wayfarin' stranger". Ils surprennent un peu et leur manque d'assurance les rend assez touchants.
|
|
|
