Psychedelic jungle

The Cramps

par Fer Fre le 09/06/2003

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
The cruscher
Greenfuz


Changement dans la continuité. Changements, d’abord. Exit l’effrayant Bryan Gregory, bienvenu à Kyd Congo, en rupture de son Gun Club. Evolution du son aussi. Plus plein, moins sec. Tempos ralentis, sonorités plus claires, moins de borborygmes et plus de chant. Calmés dès le second album, les Cramps ? Pas vraiment, car ce "Psychedelic jungle" sonne plutôt comme une version aguerrie de cette même musique sauvage, ce bon vieux rock qui n’en finit pas de ruer. Autre face de la pièce de monnaie, cet opus corrige le plan d’une attaque massive, et brutale, au bénéfice d’une charge insidieuse, le venin se répandant lentement dans le corps, jusqu’à intoxiquer la moindre dernière des cellules. Lent, lent, lourd. Vicieux. Les moindres accélérations collent carrément au siège, tel "The cruscher", boggie pour camisolés. "Psychedelic jungle" est la bande son d’une virée en voiture, poste à fond et analgésique puissant dans les veines. Une démence attirante, avec un James Dean putréfié dans le rôle du chauffeur. Une oeuvre majeure, unique, objet de fascination, de répulsion, en tout cas d’obligatoire réaction. La classe.