Neon

The Cyrkle

par Francois Branchon le 21/01/2001

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
I wish you could be here


Les méconnus The Cyrkle jouent une pop-folk fine, avec juste ce qu'il faut de sucre et beaucoup d'arrangements acoustiques de guitares. "Neon" est leur second album, paru en 1967. A mi chemin entre les Byrds et les Turtles, mais des Byrds moins évaporés dans les vapeurs d'acide et des Turtles en plus acoustique. La recette peut mener tout droit aux Simon & Garfunkel acoustiques des débuts, mais The Cyrkle s'en démarque par des arrangements omniprésents, tous beaux, fins, doux (même un sitar). Une musique folk-pop de satin qui, sur la première face glisse en finesse et se permet même de mélanger originaux et reprises, sans que la tonalité générale ni l'unité de la musique n'en soient altérées. Une face qui coule de source, avec les très bons "I wish you could be here" de Paul Simon (justement) et "It doesn't matter anymore" de Burt Bacharach. La face B n'est pas à cette hauteur-là, versant dans une facilité et une banalité sentant le remplissage, avec une seule composition originale et des reprises moyennes, quand elles ne sont pas mièvres ("I'm happy just to dance with you" des Beatles, avec qui ils partageaient le même manager Brian Epstein). Globalement, tout amateur des 60's américaines versant Great Society, Mamas & Papas, Turtles ou Crying Shames trouvera son bonheur, écoutera probablement toujours la même face, mais elle vaut 10. Il s'agit d'une réédition vinyle américaine trouvable dans les bonnes boutiques d'import.