| | | par Emmanuel Durocher le 24/04/2006
| | |
| Si le groupe est originaire de Detroit, la musique semble tout d'abord provenir de Nashville mais on se rend compte assez rapidement qu'elle couvre tout le territoire national : des ballades country fortement imprégnées de rock et de blues, c'est une sorte d'americana inversée, retournant à ses racines profondes, désespérées et tourmentées qui peuvent se trouver aussi bien dans le Michigan, le Tennessee ou la Louisiane.
Les Deadstring Brothers sont un quintette crée en 2001 et composé de quatre "frères" ( E Travis Harret – batterie – Kurt Marschke – voix et guitare – Philip Skarich – basse et Ross Westerbur – piano et orgues en tous genres) ainsi que d'une "sœur" : Masha Marjieh qui offre une touche féminine vocale. "Starving winter report" est le second album du groupe, les dix titres pullulent d'arrangements et fourmillent d'instruments en tous genres qui lorgnent vers une touche nostalgique (piano Rhodes, pedal-steel guitare). Il en ressort une certaine énergie avec des mélodies parfois très réussies ("Get up Jake", "Til' the bleeding stops") qui peuvent s'accompagner de quelques moments de bravoures guitaristiques ou d'accès de folie au piano à la Jerry Lee Lewis ("Sacred heart"). Mais on peut également ressentir une impression de fouillis et de saturation, car à force de vouloir trop en faire ou trop en mettre, le groupe ne semble pas toujours maître de sa musique et semble obligé de rajouter quelques grosses ficelles de la country mille fois entendues et totalement superflues. De plus, les frèeres Deadstring ont choisi un système vocal mixte et bicéphale avec Masha et Kurt, celui-ci fonctionne par moments (les chœurs un peu pop de "Toe the line") mais la plupart du temps l'osmose a du mal a se faire et la voix de la chanteuse (le plus souvent assez horripilante il faut l'avouer) ne s'accorde pas avec celle du guitariste qui possède un timbre prometteur (quand il sait le moduler) qui rappelle parfois celui de Mick Jagger, chanteur d'un groupe qui aimait aussi parfois mélanger les genres en puisant dans ses racines…
|
|
|
