The white pony (emocore)

The Deftones

par Oli le 19/09/2000

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Digital bath
Street carp
Passenger


Les Deftones ont grandi, ont vieilli et ont sorti "The white pony", le plus travaillé, le plus abouti, le plus profond de leurs albums, tout en conservant leur identité et le style qu'ils ont créé, reconnaissable entre tous. La voix traînante et triturée de Chino Moreno, les riffs qui s'écoulent lentement dans nos oreilles, la rythmique calme et tranquille qui fait pourtant des dégâts, toutes les caractéristiques Deftones sont présentes. Cependant, l'album ne ravit pas tous les fans de la première heure. Les habitués aux breaks dévastateurs et aux riffs cinglants doivent ici se contenter de deux titres "bourrins" ("Elite" et "Korea"), car pour le reste, c'est plutôt calme et basée sur les ambiances. Le clip vidéo de "Change (in the house of flies)" ou le petit film ("Epk") qui ont accompagné la sortie du disque renforcent cette volonté des Deftones de préférer maintenant installer des atmosphères ("Teenager", "Knife party", "Pink maggot") que tout casser. Même si certains titres jouent les intermédiaires ("Street Carp"), on a vraiment la sensation que l'âge les a calmés et bonifiés. Cette approche d'une musique plus pesante que tranchante est parfaitement illustrée par "Passenger", où Maynard James Keenan (charismatique chanteur de Tool et de A Perfect Circle) vient jouer avec Chino pour donner naissance à un truc ahurissant, leurs voix s'entrecroisent, se marient si bien qu'on se croirait dans un rêve. Il faut avoir entendu ce titre au moins une fois dans sa vie !