Veni vedi vicious

The Hives

par Williams Exbrayat le 23/06/2002

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Main offender


Les Hives de Fagersta (petite ville industrielle de Suède, l'autre pays du rock and roll semble-t-il - Refused, Inernational Noise Conspiracy, Millencolin...), surfant sur la hype Strokes/White Stripes ressortent "Veni vedi vicious" leur deuxième album, paru en 1999. Derrière une attitude assez calculée (déjà une compilation à leur actif pour seulement deux albums et une pelleté de singles) et un look savamment étudié (costume de rigueur, coupe de cheveux improbable), se cachent quelques décennies de rock and roll, de punk et de rock garage revisitées. A la première écoute, c'est le son qui frappe, volontairement vieillot et live, qui renvoie directement aux productions des Stooges, genre jouées du fond d'un garage à la fin des années soixante. Avec ses guitares dans les aiguës et sa voix sauvage et pleine de morve semblant parasitée par un micro trop près de la bouche du chanteur, "Veni vedi vicious" contient quelques sommets : le très énergique bijou de power pop "Hate to say i told you", "Main offender" (riffs de guitare plombée sur rythmique parkinsonienne), "The Hives. Declare guerre nucléaire", ébouriffante entrée en matière pour rappeler leur maîtrise dans l'art de composer de petits brûlots (ils n'ont pas oublié leurs débuts punk) ou "Find another girl", petit intermède à la saveur exotique des îles, histoire de montrer l'aptitude à ralentir le tempo et mettre la disto en sourdine. "Veni vedi vicious " est réussi, pour la qualité des compositions, son goût suranné d'ambiance garage et l'énergie communicative qu'il dégage.