| | | par Francois Branchon le 26/05/2002
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| Pour qui se rappelle le groupe tranchant et inspiré que furent les Inmates quand leur amour du rhythm'n'blues transcendait leur rock garage et les consacraient miroir anglais des américains Standells, les retrouvailles vont être froides. La guitare de Peter Gunn, le chant du colosse Bill Hurley, la Rumour (section de cuivres de Graham Parker) en soutien et la production au cordeau de Vic Maile servirent sur Radar (le label d'Elvis Costello) deux albums parfaits et aiguisés comme les bons vieux Stones ("First offense" en 1979, "Shot in the dark" l'année suivante). La suite de leur carrière fut plus cahotique, genre chute progressive dans l'oubli, remplacement de Bill Hurley par Barrie Masters (un ex des punky pop Eddie and the Hot Rods), jusqu'à une reformation en 1987 pour cet unique concert parisien organisé par Libé à La Villette, au concept de reprises des Beatles. Pauvres Inmates (et pauvres Beatles) à l'écoute de ces morceaux éminemment pop ("Sgt Pepper", "We can work it out", "Hey Jude", "Back in the USSR", "Day tripper", "Get back"...) traités 'pub rock' et robotisés par les hachoirs conjugués de la guitare (pauvre Peter Gunn) et d'une batterie bruyante et aveugle. Et même le rappel, avec trois morceaux de leur propre répertoire (dont l'excellent "Dirty water", reprise des Standells et morceau phare de "First offense" en 1979) subit le même mitraillage/pilonnage fatigant. Une drôle d'idée, qui ne grandit personne. |
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