Trigana

The Kabul Workshop

par Olivier Fassinotti le 24/04/2001

Note: 6.0    

Musique indienne et musique électronique font bon ménage depuis un certain temps. A l'image de Talvin Singh, Badmarsh et Shri ou encore Nitin Sawhney, Kabul Workshop roule sur des plates-bandes similaires. En ce printemps 2001, bourgeonnent bon nombre de disques allant dans ce sens. Alors, évidemment, le problème de la musicalité et de la créativité se pose. A l'origine du projet "Trigana", Khaled Arman joueur de rubab (oud afghan) et Francesco Russo à la programmation et aux claviers. Entourés de Ikram Khan au sarangi (instrument à cordes indien joué à l'archet), de Hanif Khan aux tablas et de Massoud Raonag pour les voix ils essaient de donner une extension électronique à leurs compositions de musiciens "classiques". Le résultat n'est pas faramineux. Les sons de synthé sonnent franchement "années 80" sur "Haïula", les programmations de boîtes à rythme sont plutôt basiques sur "Trigana" et "My land". Restent "Zeus" et "Specchio" deux titres sortant du lot. Sur ceux-ci, machines et instruments traditionnels fusionnent dans le bon sens, celui de la technologie au service de la composition. Cet album de sept titres (environs trente-cinq minutes) n'est pas une référence de la scène électro-asian mais peut donner un bref aperçu de cette alliance à la mode.