| | | par Yves Canevet le 15/09/2002
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| Il y a quelque chose de pathétique à singer avec application le hard-rock, qui n'est lui-même le plus souvent qu'une singerie des clichés du rock. The Music pourrait s'apparenter à une vaste blague façon Spinal Tap. Malheureusement, leur album éponyme laisse entendre que tout cela est diablement sérieux. "The dance" ouvre le disque les pieds dans le chewing-gum et se conclut dans un capharnaüm sonore évoquant le crépitement de coups de feux, régression sonore et infantile qui donne le ton d'emblée. "Disco" est un magma informe particulièrement long et pénible, qui fait penser à une tentative ratée de refaire le "Fool's gold" des Stone Roses. Le chanteur y ajoute quelques parties vocales ahanées et se donne ainsi des faux-airs de Robert Plant. Pour décorer un "Human" en coma dépassé, The Music pompe sur la pédale wah-wah au risque de noyer le moteur de leur 38 tonnes de petite cylindrée. La parodie hardeuse absurdement méticuleuse ne serait pas complète si elle ne comprenait une ballade se voulant sirupeuse et sexy. Raté : "Turn out the light" ne parvient pas à susciter la moindre émotion. En guise de "Stairway to Heaven", on a un morceau qui descend direct à la cave ("Ladder to the cellar" ?). "Take the long road and walk it" est le single et l'un des deux seuls titres sauvables de l'album en dépit du riff déjà entendu mille fois et du solo de guitare slide final absolument vain. "The people" présente le mérite de l'efficacité mais le chant de Robert Harvey y est particulièrement répétitif et sans grâce. Interminables, les morceaux ont pour point commun de cacher tant bien que mal de l’indigence derrière une débauche de sons gras et de tics agaçants, clin d'œil noisy-pop par ci, coup de coude hard-rock par là. Affublé d'un sous-Robert Plant au chant, The Music réussit l'exploit de faire du bruit sans dégager la moindre énergie. Un nom prétentieux, un artwork qui l'est tout autant, une musique tout juste bonne à chauffer un stade de foot avant un match de 3è division: prêts pour le succès... Fake plastic Music.
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