| | | par Jérôme Florio le 27/02/2007
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| Dans le "math-rock" (Don Caballero, June of 44…), empoigner une guitare n'est plus simplement un geste de rébellion : les échanges d'acords entre Steve Kuhn et Kyle Conwell des Tall Ships font penser aux parties d'échec de Anatoli Karpov contre Garry Kasparov : de la tactique, et de la précision.
Math-rock, post-rock, des mouvements qui ont connu leur heure dans les années 90 notamment à Chicago autour du groupe Tortoise. Mais la musique des Tall Ships ne tourne pas totalement le dos à la pop, bien qu'elle soit très réfléchie, même dans ses moments les plus vifs ("3rd sound helium"). Ce rock cérébral laisse néanmoins la place à l'expression de sentiments sur les titres les plus lents ("Throw out the tounges", "Faith of my stars"). L'aspect millimétré et à la relative froideur de l'ensemble sont dûs à une volonté de composition, et ne doivent rien à un quelconque artifice de production. Mais "Paint lines…" s'installe assez vite dans un faux rythme flottant, qui nous détache doucement mais sûrement du disque.
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