| | | par Francis Rateau le 19/11/2001
| Morceaux qui Tuent
Guilty of love
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| Tommy Castro a ceci de magique qu'il transforme tout ce qu'il joue en or ! Un véritable alchimiste du blues ! En 1996 sortait son premier album, recueillant quelques échos favorables. Quatre albums et une poignée de distinctions plus tard, le charme de Tommy Castro a totalement opéré. Avec son talent de compositeur et de musicien, son charisme, sa présence scénique, sa musique ciselée et enjouée qui suinte la soul et le groove de la côte ouest, l'homme de San José en Californie est devenu une figure incontournable du blues actuel. L'aventure continue avec ce "Guilty of love". Parfaitement bien soutenu par un trio magique de musiciens rompus à tous les exercices (Randy McDonald basse, Keith Crossan saxo et Billy Lee Lewis batterie), le beau Tommy pose sa voix puissamment soul et si claire sur onze titres tout en beauté, dont sept de lui. Le voyage emmène sur les terres du rhythm & blues funky, redoutable "Whole lotta soul", et, caprice des dieux, le très louisianais instrumental "Naugahyde", sur celles du blues, le beau sobre et presque Fm "Blinded in the face of love" (une oeuvre en elle-même) et surtout "Dirt road blues", long hommage à Stu Blank. Le boogierock westcoast est aussi de la partie avec le tonitruant "Shake the hard times loose" mais la cerise sur le gâteau est sans conteste la participation de John Lee Hooker, sa dernière avant le grand départ, sur le titre éponyme "Guilty of love", d'ailleurs enregistré chez le boogie man. Une façon de signifier que la relève est assurée et que Tommy Castro est peut-être le 'futur du blues' ? S'il n'y a qu'un disque de blues à saisir ces temps-ci c'est bien celui de Tommy Castro. Sublime !
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