The fifth mission

Two Lone Swordsmen

par Guillaume Cordier le 19/01/2000

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
A slow drive west


Derrière Two Lone Swordsmen se cache un des grands novateurs de la scène électronique, Andrew Weatherall (ici accompagné d'un certain Keith Tenniswood) qui s'est fait connaître avec son ancien groupe Sabres Of Paradise. Ce double album est nourri de nombreuses influences, qui vont du dub à la house, de l'ambient façon Brian Eno à une techno minimale des plus abrasives. Mais ce n'est pas dans la somme originale de toutes ces influences que "The fifth mission" se démarque des autres sorties électroniques, c'est bien plutôt dans sa capacité d'invention, et dans sa volonté de suivre la direction qu'il s'est donné. A savoir l'alchimie d'un rythme à partir d'un mélange affolant de beats, de samples, de percussions, de gémissements et de gargouillements électroniques... Mettre de l'ordre dans le chaos des sons, tel est le principal objectif de ce disque, qui ne tombe jamais dans une expérimentation laborieuse ou monotone. Jeu des superpositions, basses entraînantes, nappes brumeuses de clavier s'accrochant au rythme et portant la musique vers des sommets de beauté et de subtilité. Puzzle musical à construire, à détruire, à recomposer en un formidable cycle de création. L'electronica est rarement allée aussi loin dans la définition d'elle-même. Une œuvre majeure proche du jouet que l'on découvre, étant enfant, et qui ne vous révèle jamais complètement son mécanisme magique et ses ressorts cachés...