Nwahulwana

Wazimbo & Orchestra

par Francois Branchon le 09/05/2001

Note: 6.0    
Morceaux qui Tuent
Nwahulwana
Nhimba ya dota


L'intro "Nwahulwana" est une superbe ballade comme savent les pondre les africains ("Makambo" de Geoffrey Oryema, "Bonjour" de El Hadj N'Diaye ou "Stabat mater dolorosa" du tout juste disparu Francis Bebey), elle frappe d'entrée, belle et pure, et gageons que sa présence sur la BO du film "The pledge" de Sean Penn l'installera dans beaucoup de coeurs... Le début part donc excellemment, comme un grand Geoffrey Oryema (celui des débuts) ou un Tama, mais dès "Parabens", l'ambiance change et une section de cuivres prend les devants et le pouvoir. La suite verra alterner une musique qu'ils dominent ("Magumba", "Sapateiro"...) partageant parfois avec la guitare, comme sur "Nhimba ya dota" (les hommes 'enceints' en Ronga, la langue de Maputo), et son rythme syncopé, hypnotique (par la batterie et les choeurs), avec un solo de guitare complètement rock, santanesque et couillu (genre "Jingo" revisité ou du bon Clegg en plus musclé). Un album qui joue sur trois registres, qui risquent de créer d'égales frustrations chez les puristes respectifs. Sur la durée, ce sont les amoureux de Fela qui prêteront l'oreille la plus intéressée.