Utopie d'occase

Zebda

par Francois Branchon le 30/12/2002

Note: 10.0    
Morceaux qui Tuent
Goota ma différence
Le répertoire
L'erreur est humaine
J'y suis j'y reste
Mêlée ouverte


Les Zebda, on les avait un peu laissé de côté. Après le premier album (original et décapant), puis le très bien vu "Ca va pas être possible" avec Dieudonné, le succès trop massif pour être honnête d'une chemise qui tombe les avait - malgré eux - coupé de pas mal de leurs fans de la première heure. Puis, aux municipales toulousaines de 2001, on a apprécié la remise à l'honneur de l'engagement militant, leur combat justifié et nécessaire face à l'homme au physique de mensonge Douste-Blazy, des Zebda nettement plus crédibles qu'un Manu Chao, dont le baratin pseudo-humaniste ne doit plus guère faire effet que sur Claire Chazal.

"Utopie d'occase" plaira aux amateurs de Tri Yann comme à ceux du Manu Chao des débuts solo (le charme de "Clandestino", aux temps où quand on pouvait encore croire à l'honnêteté de son discours), et aussi à ceux des plus radicaux Massilia Sound System.
L'album coule, coule, comme baigné d'une atmosphère à la fois africaine et celte (l'accordéon de "J'y suis j'y reste", le sautillant "Le plus beau"), rythmé par les superpositions/réponses maintenant classiques des trois chanteurs.