| | | par Christian Tranchier le 25/02/2001
| Morceaux qui Tuent
Plug me in
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| Leur nom résonne comme une alléchante fusion punk-rock-hard contestataire. Pourtant, c’est d'électronique dont il est question avec ces trois empêcheurs de tourner en rond. Pas une électronique façon "french touch", ni la savante alchimie des Chemical Brothers, pas plus la préciosité d’un William Orbit. Les Add N to (X) assènent dynamisme et humour à grands coups de truelles, font fi de toute subtilité, et la pilule doit passer coûte que coûte. Peu préoccupés que l’indigestion ne guette, ils ne cessent de rajouter d'épaisses couches à leur joli foutoir étourdissant et exubérant. Ainsi, depuis ses débuts, le groupe continue dans le délire Kraftwerkien avec des sons synthétiques intervenants à tout bout de champ. L’ensemble est parfois relevé de guitares électriques ("Poke’er’ole"), et de paroles minimalistes vocodées (le "Plug me in" au discours plutôt ambigu). Mais la lourde, assommante et omniprésente rythmique ne fait qu’accentuer une impression d’exaspération et de masturbation musicale latentes... Si ce trio gentiment déconneur a le mérite de tout mettre en oeuvre pour ne pas laisser indifférent, il déconcerte. Et ce sentiment de perplexité est renforcé par le morceau de fin, le funèbre et solennel, l'atypique "The regent is dead". Sous l'emprise de produits illicites, le trip de Add N To (X) prendrait sûrement une autre ampleur, révélant des plaisirs probablement insoupçonnés. Malheureusement, écoutée à jeun, cette musique, sans doute victime d'une flatteuse réputation, ressemble méchamment à un pétard mouillé.
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