Side one

Adrian Belew

par Francois Branchon le 27/03/2005

Note: 3.0    

Traversée de riffs tendus, de structures torturées, la musique de Adrian Belew est sans répit, instable, comme obsédée par sa propre existence, comme s'il fallait à tout prix se démener en tous sens et en permanence, jusque - un comble ! - dans les morceaux qui se voudraient proches des répétitifs ("Madness"). D'inspiration jazz rock expérimental, "Side one" est le plus souvent vain, sans âme, facilement fatigant, encombré de gris-gris inutiles (les crachouillis de vinyle rayé de "Beat box guitar") et fait du bien lorsqu'il s'arrête ("Writing on the wall"). En de très rares occasions "Side one" joue cependant le contraste, diffusant les réminiscences du Belew des années passées, quand après avoir quitté Bowie, il croisait la world pour de beaux accouplements ("Matchless man") ou le temps - très court - d'une complainte méditative aux accents du Pink Floyd de "Crumbling land" ("Under the radar").