Le long train lent et les beaux imbéciles

Arman Melies

par Oli le 28/10/2003

Note: 7.0    

Arman Melies ne surprend personne avec ce mini-album, on connaissait le talent d'écriture de Jan avec le groupe eNola, il ne l'a pas perdu en s'adonnant au plaisir solitaire.

Les amateurs du groupe prendront ce long train, sauf ceux qui évitent les morceaux les plus minimalistes et mélancoliques. Une batterie discrète, une guitare acoustique mise en avant, de petits craquements ("Les lucioles et la météorite"), quelques sonorités basses ou appuyantes et la voix de Jan, voilà ce que l'on trouve sur ce premier EP. Les textes ont une grande importance. Très poétiques ("La peau des nuits), chantés posément, presque parlés parfois ("Un pont sur la mer", "En face") ils forment un joli couple avec la guitare claire et chaleureuse, toujours présente. Elle donne du volume ("En face"), berce et garde sa douceur en concert ("Un pont sur la mer" est offert en version live en septième plage). Graphiquement, les traits d'eNola se retrouvent également dans Arman Melies qui apparaît comme un approfondissement de certains sentiments, plus personnels et peut-être aussi plus touchants. De la musique de nuit, délicate, arrondie, voilà qui change et surtout fait du bien.