| | | par Oli le 21/12/2004
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| Après le huit titres "Le magasin pittoresque" paru chez Hinah, voici déjà un nouvel album pour Arman Melies : "Néons blancs et asphaltines" ou comment regrouper douze plages poétiques et doucement mises en musique. Dans le monde intemporel de Jan, leader d'Enola, qui fait presque tout au sein d'Arman Melies, tout est beau, feutré, les paysages sur papier glacé ont le goût du temps et de la nostalgie. Alors que les mots jouent avec nos tympans par leurs sonorités, s'affichent des idées sombres via des images douces... La nostalgie se mêle à la dépression mais tout se fait dans le calme et quelque part la sérénité, Arman Melies est conscient qu'il vit à cheval entre un monde onirique et une réalité attristante.
Assailli par des sentiments prisonniers du passé, il nous promène avec calme dans ses pensées au gré de rythmes lents et d'accords parfaits. Les arrangements sont millimétrés, le soin mis apporte de la légèreté, même quand les couches d'instruments sont plus nombreuses ("Le phare", "San Andreas"). Si c'est par les textes et les sonorités que l'on est touché, "Néons blancs et asphaltines" laisse aussi de la place à quatre titres instrumentaux ("La logique des éoliennes (part 1)", "La logique des éoliennes (part 2)", "Hollisong" et le dernier plus caché), tous empreints d'une délicatesse assurée et d'une tonalité apaisante... Au final, on est forcément touché par cette poésie musicale, voilà un grand album et surtout un grand songwriter... |
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