The newton plum

Bed

par Francois Branchon le 26/04/2001

Note: 9.0    

Un disque méditatif... qui ne se détaille pas, se prend en bloc et impose de considérer le piano comme un bon compagnon d'introspection. A l'instar d'un Tim Story pour le label norvégien Uniton dans les années quatre-vingt, Bed écrit une musique de petites touches, une musique personnelle qu'il importe d'écouter seul, une musique qui tisse une toile ténue mais tenace ("Iconic"). Mais Bed va plus loin qu'un Tim Story ou un Erik Wøllo. Son électronique est troublante ("Tangle one"), il crée des tensions, pose un violon continu, de petits espaces blancs au-dessus du vide ("An itch"), dispose des instruments qui se croisent et montent en intensité ("Underseas") et utilise même la voix, une texture à la David Sylvian ("The lucky hand") ou perchée à la manière d'un Wim Mertens lorsque ce dernier osait le chant élisabéthain ("Whatnots"). Un album qui trouble dès la première écoute, en réclame beaucoup d'autres et sera le compagnon fidèle de ceux que la musique emmène dans leurs pensées, et eux seuls.