The travelin' Bare - Constant sorrow - The streets of Baltimore

Bobby Bare

par Pedro Amonez le 26/06/2018

Note: 7.5    
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Countryman tout à fait classique et propre sur lui, Bobby Bare n'est pourtant pas le prototype du chanteur suintant la waspitude arborant des cols pelle à tarte devant un parterre de cagoles peroxydées, lot de bien des machines à chanter du côté de Nashville.

Chanteur, Bobby Bare compose malheureusement très peu, d'où le fossé infranchissable qui le sépare d'un Johnny Cash - dont il arbore souvent la dégaine - ou d'un Lee Hazlewood, dont il a la voix douce et chaude.

Cette réédition rassemble ses trois albums parus entre 1964 et 1966.

"The travelin' Bare" de 1964 est sans grand relief. La suivant, "Constant sorrow" de 1965, est plus intéressant, avec de belles reprise de Waylon Jennings ("I'm a man of constant sorrow", "Just to satisfy you"), Hank Cochran ("I'm a long way from home") ou Will Holt ("Lemon tree") et surtout le traditionnel "Delia's gone" qui frôle la perfection et fait oublier un anodin "Don't think twice it's allright" de Dylan.

La belle surprise de cette réédition est l'album de 66, "The streets of Baltimore". Moins convenu, plus pop folk luxueux, fort bien arrangé, il s'ouvre joliment avec le multi-repris "Early morning rain" de Gordon Lightfoot et enchaine avec "Memphis Tennessee" de Chuck Berry (transposition country réussie), les magnifiques "The streets of Baltimore" de Tompall Glaser et "Vincennes" Harold Spina, "Green green grass of home (Curly Putman), une honnête compo ("Take me home to Mama") mais il emporte le morceau avec "Houston" de Lee Hazlewood, qui est finalement, sur cet album, le cousinage le plus évident.


BOBBY BARE Delia's gone (1965 Audio seul)



BOBBY BARE The streets of Baltimore (1966 Audio seul)


BOBBY BARE Houston (1966 Audio seul)