The complete video anthology / 1978-2000

Bruce Springsteen

par Francois Branchon le 31/12/2002

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
The ghoast of Tom Joad
I'm on fire
If i should behind


Avec Springsteen, tout tourne autour d'une guitare. En 1978 ou vingt ans plus tard, acoustique ou Telecaster en fusion, l'immuable manche est de toutes les parties, de toutes les coteries, et tient la vedette de la quasi totalité des clips couvrant la carrière du Boss, embarquée parfois malgré elle dans des situations frisant les postures hard-rock. Mais pas vexée pour autant. La sélection débute aux temps héroïques du E. Street Band, avec les clips de concerts (play back) promo ("Rosalita", "The river", Dancing in the dark", "Born in the USA"...), séquences athlétiques presque surhumaines. Elle se termine avec "If i should behind", sobrement clippé par Jonathan Demme en 2000, défilé dépouillé devant le micro d'un E. Street Band reformé, aux traits bien creusés, mais où tous - Nils Lofgren, Steve van Zandt, Clarence Clemons et Patti Scialfa - chantent merveilleusement bien le blues, et une version solitaire au bottleneck de "Born in the USA", histoire de fermer la boucle. Dans l'intermède, une trentaine de clips, pas forcément recherchés au niveau scénario, surtout axés sur l'énergie scénique toujours scotchante ("War", "Born to run", "Fire", "Human touch", "Better days", etc...). Exceptions notables dans ce défilé, "I'm on fire" (la plus touchante des chansons de Springsteen ?) avec Springsteen acteur (et SANS guitare) dans un court métrage aux faux-airs de "Lost highway" de Lynch, ses participations à des musiques de films ("Street of Philadelphia" clippé par Jonathan Demme et "Dead man walkin" par Tim Robbins) et l'émission de Tv "The tonight show with Jay Lenno" de 1995 où, en configuration Dylan préhistorique (seul, guitare acoustique et harmonica autour du cou) il sublime son "The ghost of Tom Joad". Un double Dvd qui se regarde sans peine, qui abuse un peu trop (au début) des faux concerts mais qui grave le don total d'une personne à sa musique. Pour cela, Springsteen ne lassera jamais d'impressionner. Parmi les bonus, un arrangement inédit de "Secret garden".