| | | par Francois Branchon le 01/05/1999
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| Revoilà le bad boy du country blues blanc, l'ancien taulard découvert au Texas par un producteur français (Patrick Mathé de New Rose) voici dix ans. Le Stetson vissé à vie sur la tête, Russell raconte toujours des histoires qui se confondent avec sa vie, ces galères de laissés pour compte et d'écorchés de la vie américaine d'aujourd'hui, jusque dans les bas-fonds surpeuplés des prisons fédérales. Et il les connaît bien ces cachots que l'obsession sécuritaire des puritains états du Sud remplit allègrement : il y a passé quelques six années de sa vie. Sorti enrichi de l'expérience, Calvin Russell accouche aujourd'hui d'une volée de vraies chansons d'amour, écrites avec la poignante volonté que celle à qui elles sont adressées le croie sur parole. Et derrière l'image usée du bourlingueur blessé et traversé de vague à l'âme, surgit celle de l'inattendu romantique. Voilà l'album d'un homme "honnête", dans la lignée des Dylan de la grande époque, qui donne le plus vrai de lui-même.
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