Imagination lady

Chicken Shack

par Francois Branchon le 25/01/2013

Note: 8.0    
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Aux premiers temps de Blue Horizon, lorsque l'heure anglaise était au blues des racines, Chicken Shack et Fleetwood Mac furent une sorte de tandem inséparable, partageant non seulement leur label mais les scènes de concerts et de festivals. Puis Green fit évoluer le Mac vers le pop blues, le Shack aussi en recrutant une chanteuse, Christine Perfect, mais qui les quittera assez vite pour passer dans la crèmerie d'en face. Perfect devenue McVie aura une discographie honorable, tant avec le Shack que le Mac, jusqu'à la métamorphose en coiffeuse-shampoouineuse au service de la FM américaine, mais c'est une autre histoire.

"Imagination lady" date de 1972, avant donc son arrivée, lorsque le Shack n'est encore qu'un trio autour de Stan Webb, guitariste aussi fin que son alter ego Peter Green. S'il fallait établir quelques repères, le Shack de 72 rappelle les débuts en solo de Rod Stewart (les voix) et les Cream de "Disraeli gears" (le son) mais quatre ans après. Et c'est là tout le problème pour la presse d'alors, qui fera à Stan Webb un procès en stagnation, voire en régression, lui qui à la fin des sixties s'aventurait sur les mêmes pistes psychédélique que Green avec "Then play on".

Beaucoup plus strict et fidèle au blues de Chicago, "Imagination lady" s'écoute aujourd'hui avec grand plaisir toutefois, pour la précision de la guitare et son feeling omni-présent. Et la reprise de "If i were a carpenter" de Tim Hardin n'en a que plus de saveur.



CHICKEN SHACK Crying won't help you now (1972 - Audio seul)