| | | par Francois Branchon le 01/12/1997
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| C'est à Gonzales, en Louisiane, à l'occasion d'une fête au lycée, que j'ai donné en 1959 mon premier concert. Nous étions payés trois dollars et coca à volonté. A douze ans donc, Coco Robicheaux, né en 1947 près d'une route perdue de Californie, démarrait sa carrière de chanteur. Il aura fallu attendre 1995 (quarante-huit ans ! ) pour qu'il sorte enfin de sa réserve, avec sous le bras "Spiritland", son premier album. Voici la suite, toujours produite par Carlo Ditta, avec toujours cette même voix, rauque, mélange heureux entre Tom Waits, Dr John et Joe Cocker. De sa bande de musiciens blueseux, piliers des bars de la Nouvelle Orleans, ne reste plus que le bassiste Earl Stanley. Mais la musique, elle, n'a guère changé : dix morceaux originaux inspirés de la vie tumultueuse et cahotante de Curtis Arceneaux (son vrai nom) et tous droit sortis de ses tripes. Alternant le blues, la soul et le rock, la musique de l'ami Coco sort directement des brouillards du bayou, là où seuls les gars de sa trempe s'aventurent.
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