Approaching silence

David Sylvian

par Francois Branchon le 17/10/1999

Note: 5.0    

Trois pièces instrumentales seulement, dont deux faisaient partie d'une installation à Tokyo en 1991 de l'artiste Russell Mills (auteur de la pochette de "Dead beeS on a cake"). "The beekeeper's appentice" offre trente-deux minutes de cordes ténues, d'électronique minimaliste, de percussions (Frank Perry) et de boucles périodiques d'une chose métallique indéterminée. Le morceau est assez délicat, parfois beau mais on peine à déceler les traces d'une émotion. "Epiphany" est un bref collage de tintements de cloches, de trains qui passent, de vocaux plaintifs et de bribes de discours. Quant au titre nominal, "Approaching silence", comme les deux autres, conçu pour une installation (celle de Robert Fripp et David Sylvian à Tokyo en 1994), il est plus charpenté, voire violent et dure trente-huit minutes, avec Robert Fripp jouant d'une guitare à résonance de gong, des claviers embarqués dans un flux-reflux de vagues monotones et de chuchotements de voix. A l'évidence composés et construits comme aide sonore à une œuvre dont le cœur n'est pas la musique, ces morceaux deviennent plus qu'abstraits hors de leur contexte. Une sortie anecdotique, et pour la chaleur de l'âme, se référer à "Dead bees on a cake", le vrai dernier disque de David Sylvian.