| | | par Jérôme Florio le 03/06/2005
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| Vue sur scène à une date parisienne du festival "Les femmes s'en mêlent" édition 2004, la jeune Dawn (24 ans) avait délivré une prestation acoustique pleine de fraîcheur mais pas très marquante. "Dawn's music" montre un propos plus aiguisé : c'est une succession de comptines qui auraient mal tourné, volontiers rêveuses, au chant oscillant entre Natalie Merchant et Catpower ("Mud & Stars", "Kids in a play" notamment) - ou d'autres dans la même veine au timbre blessé (Julie Doiron). Dawn Landes montre la volonté d'avoir des arrangements assez secs, essaie de créer de la tension (la complémentarité opposée entre un glockenspiel et de la guitare électrique sur "Suspicion") – mais on dirait une ado qui triche sur son âge pour se vieillir un peu. Efficacement emballée par la section rythmique, "Scars" contentera les amateurs d'indie-rock, tandis que "Accordion song" et les quelques mots en français de "French" sonnent (bourgeois ?) bohême… "Dawn's music" tient la route – ce savoir-faire américain –, bien portant malgré sa fragilité exposée, et dont les coups de griffe ne laissent pas de marques sur une chair encore trop tendre.
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