The contino sessions

Death in Vegas

par Francois Branchon le 22/11/1999

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
Dirge


Fatboy Slim déclarait récemment que lui-même et les Chemical Brothers étaient les pile et face de la même pièce "big beat", ses opposés lumineux-sombre ! La tranche aurait-elle suffi pour caser Death In Vegas ? Le duo londonien Richard Fearless et Tim Holmes s'y entend pourtant lui aussi assez bien pour jeter un pont entre rock et électronique, mais ce deuxième album évite en fait de répondre à la question, la page big beat semblant s'y tourner. Ces "Contino sessions" sont un long et hypnotique trip gothique, un maelström assez impressionnant (au sens propre) de dance-rock psychédélique, à la clarté diffuse (ou sombrement lumineux), où des guitares se cognent sans pitié à des beats hip hop obsessionnels. Étrange de constater comme des boucles se referment quelquefois : lorsque le beat hip hop n'est pas en avant, les "Contino sessions" font penser aux plus explosés des albums des allemands Ash Ra Tempel ("Dirge" en petit cousin parfait de "Darkness" sur "Schwingungen" en 1971). Une unité sans faille, que ne viennent pas perturber les visiteurs, la chanteuse Dot Allison sur "Dirge" (retour d'ascenseur ? ), Bobby Gillespie de Primal Scream ("Soul auctioneer"), Jim Reid de Jesus and the Mary Chain ("Broken little sister") ou une petite caméo d'Iggy Pop en serial killer ("Aisha"). A noter en fin de disque une extension Cdrom de "Dirge", malheureusement non vue car incompatible Mac.