Dreams of dynamite and divinity

Deckard

par Oli le 29/09/2005

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Holy rolling


L'histoire de Deckard commence où s'achève celle de Baby Chaos... Si un seul des membres a changé, pour des histoires de contrat, le groupe a préféré repartir de zéro avec un nouveau nom et un nouveau batteur (Gen Matthews, ex-Jesus Jones). Après une aventure américaine ponctuée d'un album, ils reviennent en Écosse pour composer et enregistrer eux-mêmes ce "Dreams of dynamite and divinity" qui sonne comme ce retour aux sources...

Et oui les (vieux) fans de Baby Chaos peuvent se réjouir ! "Dreams of dynamite and divinity" est bel et bien le petit frère de "Love your self abuse", l'album qui avait réveillé la power pop britannique à coup de riffs tranchants et de refrains percutants et avait laissé un souvenir impérissable à ceux qui l'avaient écouté... C'est donc un pur bonheur de retrouver la voix de Chris Gordon et les assauts de ses comparses ("We're arching", "When picking fights", "Holy rolling"...). Si Baby Chaos ne relâchait que très peu la pression, Deckard nous accorde des petites pauses ("Fall down at their feet" ou "Be nobody else" qu'on imagine facilement repris par Muse) et l'ensemble est donc un peu plus pop, les lascars ont vieilli, se sont assagis et peuvent bien se reposer un peu, d'autant que leurs titres plus calmes sont aussi de très bonne facture ! Plus pop ou plus rock, les Deckard ont conservé leur sens de la dynamique qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, les coups de grosse caisse servent de point de repère ("Say something stupid"), les guitares se baladent dans ce cadre ("To your soul"), la basse ronronne et Chris nous régale de son chant cristallin et touchant.

Le paysage power-pop a bien changé depuis Baby Chaos (l'avènement de Placebo, la hype Muse...) mais il est clair que les Écossais ont toujours leur mot à dire et une place de choix dans le cœur de ceux qui les ont connu au milieu des années 90 et s'en fera une dans ceux qui vont les découvrir cette année...