Dust in the air suspended marks the place where a story ended

Dick Heckstall-Smith

par Francois Branchon le 17/04/2010

Note: 8.0    
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Une affaire de famille... En France, nous connaissons Dick Heckstall-Smith pour avoir été le saxophoniste de "Bare wires", le mythique album de 1968 de John Mayall & the Bluesbreakers. Sa carrière suivante, comme membre de Colosseum, formation majeure du rock progressif anglais irrigué de jazz n'a concerné ici que les initiés, tout comme la première partie de sa vie au sein de la Graham Bond Organization (en compagnie des futurs Cream Jack Bruce et Ginger Baker).

En 1972, à l'effondrement de Colosseum, Dick Heckstall-Smith enregistre sous son nom ce qui ressemble plus à un dernier effort du groupe qu'à un véritable disque solo. Car tous ses membres importants sont là, Chris Farlowe, Jon Hiseman, Mark Clarke et Dave Greenslade, auxquels viennent se joindre Graham Bond (clin d'oeil au passé), Chris Spedding et Pete Brown (le parolier de Cream) pour les textes des morceaux, tous composés par Heckstall-Smith.

Extrêmement construit, cet album au titre interminable et soft machinien est, à la manière de ceux de King Crimson, un recueil avant tout de six longues chansons, bases de départ vers des échappées progressives toujours teintées de jazz. Parfois un peu pesant et daté.

La réédition Esoteric propose rien moins que cinq bonus : trois titres live (dont l'inédit "No amount of loving") et deux du groupe Manchild (formation suivante de Dick Heckstall-Smith).