| | | par Oli le 03/06/2002
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| Dolly nous a fait patienter, s'est construit une maison studio, y a travaillé ses compositions et y a enregistré ce "Plein air" que voilà. Et ne serait-ce pas là le premier 'vrai' album de Dolly ? En effet la quasi totalité des textes est cette fois-ci écrite par le couple Manu/Thierry, des textes qui font la part belle aux relations amicales et amoureuses, à la confiance, à l'autre tout simplement. Musicalement, Dolly a trouvé l'équilibre entre l'électricité de leur album éponyme et la poésie d' "Un jour de rêves". Le punch, les distos et les chœurs de "C'est pour toi" côtoie un "Matin d'encre" dépouillé, électro-acoustique qui laisse tomber l'écume dans ce silence. On retrouve équitablement les deux visages du Dolly du passé, mais aussi tout ce qui fait qu'on aime ce groupe, le mélange de français et d'anglais ("Under the bridge", "U can't hide" et en partie le très beau "To be loved"), les petits jeux avec les mots ("Comment taire") ici plus discrets qu'auparavant, et enfin et surtout cet incroyable phénomène qui fait qu'après quelques écoutes, on a l'impression de connaître les chansons depuis toujours en chantonnant les paroles inlassablement ("Liquide électrique" est imparable). "Tim", le dernier titre, s'allonge en prenant son temps, se densifie, s'appesantit dans ses sons sourds, se laisse aller calmement et finit par se perdre parmi le chant des grenouilles. C'est ça aussi le Dolly de "Plein air", un Dolly plus nature que jamais.
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